un combat pour la nature ébauché dans "La forêt millénaire" de Jirô Taniguchi

La forêt millénaire


Résumé :

"Suite au divorce de ses parents et à la maladie de sa mère, Wataru est accueilli par ses grands-parents. Pour le jeune garçon tokyoïte, cette nouvelle vie à la campagne est un bouleversement. Il découvre sa nouvelle école, son nouvel environnement. La forêt en particulier l'impressionne et semble lui communiquer une force presque surnaturelle, venue du fonds des âges. Lorsqu'il devra faire ses preuves face au groupe d'enfants qui le mettent au défi, c'est d'elle que lui viendra un courage intérieur qui lui était inconnu. 

Les pages en couleurs et à l'italienne de Jirô Taniguchi nous invitent à la contemplation de cette nature séculaire. Elles seront complétées d'un entretien poussé avec l'éditeur japonais de Jirô Taniguchi et du matériel inédit provenant des carnets personnels de l'auteur. Dernière création de Jirô Taniguchi, cette bande dessinée en couleurs occupe une place à part dans l'oeuvre du maître."


Citations :

« Tout était vide. Wataru n’entendais plus la voix de l’institutrice. Il n’entendait rien. Plus rien... Cette forêt profonde... d’un vert sombre. Qu’était-ce donc ? Il était bouleversé. Sans savoir d’où cela venait... il avait l’impression d’entendre comme un murmure. »

Titre : "La forêt millénaire"

Auteur : Jirô Taniguchi
Editions : Rue de Sevres
Genre : BD
Thèmes : Nature

Mon avis :

« La forêt millénaire » est une histoire touchante accompagnée de témoignages émouvants.
Ce livre, proche de la BD française mais dont les graphismes traduisent un style japonais, transcrit l’ébauche d’un message humanisme fort où il est question de renouer des liens avec la nature.

L’histoire contée à travers ces planches colorées est celle d’un jeune garçon Tokyoïte qui emménage chez ses grands parents dans les environs de Tottori, à proximité d’une forêt.
Cette forêt est spéciale. Victime d’un séisme, une forêt disparue depuis bien longtemps réapparaît...

L’histoire illustrée ne va pas très loin au vue des projets de l’auteur, cependant, les mots de son éditeur et les esquisses de Jirô Taniguchi nous permettent de plonger dans l’histoire de cette BD. On comprend la vision de l’auteur et sa détermination à briser les codes et ouvrir la porte à de nouvelles formes d’expressions pour les jeunes auteurs japonais. La force de ce livre, c’est la façon dont la volonté de l’auteur est retranscrite sous forme illustrée, mais surtout à travers les mots de Motoyuki Oda.

La BD est empreinte de poésie et de nostalgie, comme si, l’auteur était partit à la recherche de son enfance innocente... En effet, des murmures jaillissent de la forêt, traduisant le rêve de tous les enfants : parler à la nature...

Voici quelques mots de l’éditeur qui m’ont beaucoup touché :
« ces enfants capables d’entendre le nature symbolisaient la jeunesse et ses immenses possibilités que le passage à l’âge adulte fait peu à peu disparaître. Alors qu’enfant on “entend bien”, on devient “sourd” en grandissant, et la possibilité de “comprendre”, d’être sensible à ce qui nous entoure, s’émousse. »

Je pense continuer à me plonger dans les illustrations de cet auteur car celles-ci sont pures, simples, douces et très apaisantes.

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