Un Manga mystérieux, "The Promised Neverland" de Kaiu Shirai et Posuka Demizu

The Promised Neverland


Scénario: Kaiu Shirai
Dessin: Posuka Demizu
Éditions: Kazé
Collection: Shonen
Genre: Manga fantastique, action, thriller
Publication: 2016 (Japon), avril 2018 (France)

Résumé:


"Emma, Norman et Ray coulent des jours heureux à l’orphelinat Grace Field House. Entourés de leurs petits frères et sœurs, ils s’épanouissent sous l’attention pleine de tendresse de “Maman”, qu’ils considèrent comme leur véritable mère. Mais tout bascule le soir où ils découvrent l’abominable réalité qui se cache derrière la façade de leur vie paisible ! Ils doivent s’échapper, c’est une question de vie ou de mort !"

Mon Avis:

Si vous suivez l'actualité manga, vous avez certainement entendu parler de ce Shonen depuis longtemps ! En effet, The Promised Neverland a été pré-publié dans le magasine Weekly Shonen Jump au Japon, et s'est rapidement classé dans les meilleures séries de la revue
Mais moi je viens tout juste de le découvrir, et il s'avère être un véritable coup de coeur! Pour moi, The Promised Neverland est le combo parfait, il y a une bonne dose de suspens, des personnages attachants, des graphismes fort et identifiés, un scénario alléchant ainsi qu'un titre accrocheur, que demander de plus à part la suite ?




C'est l'histoire de 38 pupilles qui vivent sous la tutelle d'une adulte, qu'ils appellent "Maman". Les enfants, âgés de 1 à 11 ans vivent dans l'orphelinat Grace Field House et n'ont jamais connu leurs parents. L'établissement est coupé du monde et les enfants vivent au jour le jour. En effet, il leur est interdit de dépasser l'enceinte du parc, c'est à dire de s'aventurer à proximité de la barrière qui entoure le foyer ainsi que de s'approcher du portail. Mais les enfants ne se préoccupent pas de ces consignes mystérieuses puisqu'ils évoluent dans un quotidien enjoué mêlant des parties de loup endiablées à des tests de connaissances et d'intelligences de très hauts niveaux.
Tout semble parfait aux côtés de "Maman", dans ce cadre idyllique. Mais tout bascule le jour où Emma et Norman, deux ainés de 11ans, s'aventurent près de cet énigmatique portail, dans le but de rapporter sa peluche à l'une des jeunes filles qui quitte le foyer car elle est sur le point d'être adoptée. Ils font alors une découverte macabre. Après ce périple, les deux jeunes doivent à tout prix quitter l'orphelinat, sinon la mort les rattrapera.



La série s'annonce être palpitante, d'autant plus qu'elle sort de l'ordinaire des shonen que j'ai eu l'habitude de lire jusqu'à aujourd'hui. Le scénario travaille sur notre psychologie, effectivement, ce manga est destiné à nous faire peur, mais sans montrer des scènes sanglantes. Ici l'histoire joue sur nos peurs enfantines, mettant en scène des méchants "invisibles". L'ambiance angoissante s'adresse alors à nous tous, traitant une peur commune, celle de l'inconnu. C'est donc l'angoisse produite par ce monde extérieur inconnu et ces découvertes incomplètes qui font la richesse de ce premier tome.

Ce que j'aime par dessus tout dans ce premier tome, c'est que les personnages principaux, les ainés: Emma, Norman et Ray, ne sont pas un trio cliché. Même si Emma semble idéaliser les choses, Norman être l'ami parfait qui soutient Emma dans toutes ses idées et Ray le garçon ténébreux et solitaire, les trois enfants sont tous intelligents, ils ne sont pas ce genre de héros surhumain avec un passé douloureux, comme on en voit tant dans les mangas. De plus, c'est à leurs côtés que l'on découvre chaque nouvel indice, on ne connait rien de plus qu'eux de ce monde externe à l'orphelinat. Nous sommes alors rapidement amenés, nous aussi, lecteurs, à faire des hypothèses sur ce qui se trame dans l'établissement. Chaque questionnement des enfants est abordé, nous permettant de suivre facilement l'avancée de l'histoire, et rendant les pages du manga denses. On prend conscience des enjeux et des solutions qui s'ouvrent au fil des planches.


Pour moi, cette série a tout pour réussir, le manga aborde diverses thématiques, ce qui le rend très attrayant. De l'évasion aux valeurs solidaires en passant par l'horreur, The Promised Neverland propose de découvrir un univers qui semblerait être notre futur. Aussi le style graphique de Posuka Demizu est affolant. Les dessins allient parfois la naïveté enfantine à un trait fantastique suggérant le suspense et l'horreur.
Les pupilles ont un semblant de cartoon, le trait de dessin est lumineux et léger, ce qui apporte une nouvelle énergie au manga. Les enfants semblent d'autant plus faibles grâce au talent de l'illustrateur, ceux-ci font face à de grands espaces et sont toujours surplombés par leur Maman, bienfaitrice et bourreau de ce foyer. Ce personnage est celui qui est, à mon goût, le plus effrayant. Puisqu'elle constitue une menace directe dont la présence est systématique auprès des enfants.

The Promised Neverland est donc pour moi l'un des meilleurs manga que j'ai pu découvrir. Il regorge de suites possibles et constitue une histoire parfaite pour tenir ses lecteurs en haleine jusqu'au tome suivant.




Sur ce, j'attaque le deuxième tome !
Bonne lecture à vous !

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