"La fille qui avait deux ombres" de Sigrid Baffert, une quête d'identité inter-générationnelle

La fille qui avait deux ombres


Auteur: Sigrid Baffert
Éditions: École des loisirs
Collection: Médium max
Genre: Roman Jeunesse, Young Adult
Publication: 2017
Nombre de pages: 267

Résumé:

"Chaque matin, au réveil, Élisa s'attend à retrouver la maison à l'envers, les meubles déplacés, les placards chahutés ou encore la baignoire remplie à ras bord, comme c'est arrivé la nuit dernière.
Pour Élisa, c'est sa grand-mère Rose qui est responsable de ce grand bazar. Car Rose fait des choses absurdes depuis quelques temps, comme ce rendez-vous pris chez un chirurgien esthétique pour changer de tête. À son âge ! Est-ce qu'elle ne serait pas plutôt en train de la perdre ?
Obsédée par cette idée, Élisa se met à faire des rêves étranges, à ressentir des sensations bizarres. Elle est hantée par une ombre. Un e ombre de trop.
Alors, qui est la plus perturbée dans cette histoire, Rose ou Élisa ?"

Mon avis:

Ce livre a soufflé un vent frais sur mes lectures du moment. Il n'est pas question d'une quelconque histoire de science-fiction (comme pour Les fiancés de l'hiver ou bien Le pacte des marchombre ), ni d'une histoire racontant la vie après un accident dramatique ( Deux secondes en moins ou Nos vies en mille morceaux). Ici, c'est la vie d'Élisa dont il est question. Cette jeune fille voit sa vie changer après l'interruption de Rose, sa grand mère, pendant son heure de colle d'Italien. La jeune fille développe alors une rancune envers sa grand-mère. Mais Rose va plus loin, celle-ci décide de changer de visage, et pour cela d'utiliser son livret A. Chamboulée, Élisa change. Elle se découvre une nouvelle vie, une ombre d'elle même, qui vit la nuit. Elle est somnambule.

Alors que des visions identiques la hante chaque nuit et que Rose se replie sur elle même, Élisa se sent chargé d'un devoir, d'une mission.
L'adolescente engage alors une quête d'identité pour comprendre ce qui se passe dans sa tête mais aussi dans celle de Rose.

Ce livre n'a pas été pour moi une source d'émotions, certainement car la tranche d'âge à laquelle il est destiné ne me comprend plus dedans. De même l'écriture m'a parue simple, parfois un peu trop orale à mon goût. Cependant, ce livre s'est avéré être l'allié de pré-rentrée idéal! Il se lit très rapidement et ne comprend aucun passage de lecture complexe, soit une lecture légère. Pour ce qui est de l'histoire, l'ensemble ne me semble pas très original: une quête d'identité liée au passé. Mais l'alliance de celle ci à la question du somnambulisme m'a beaucoup plue. D'autant plus que je suis moi aussi somnambule !

Les personnages sont simples, je me suis beaucoup attachée à Rose. Elle me semblait beaucoup plus réelle que les autres. On peut aisément la discerner dans le récit et la comprendre une fois la lecture finie.

Ce livre était donc une belle lecture, mais je ne le recommanderait pas spécialement puisque l'intrigue et l'écriture ne m'ont pas totalement conquise, bien que je ne pense que du bien du travail réalisé.

Le petit plus ?

La couverture est tout simplement très belle ! Du moins, à mon goût, la simplicité et l'alliance des typographie aux couleurs de la photo sont une superbe réussite ! Et ne nous le cachons pas, la jeune femme sur la photo à une expression du visage très forte qui s'allie parfaitement aux propos du livre.

Extraits:

"La sonnerie de reprise nous chasse en cours. Je renfile mon blouson en frissonnant. Sahar vient de semer en moi une ortie. 
Une question, qui commence à me gratter."

.

"Parmi les revues, je tombe sur un vieux livre d'art. La reproduction d'une sculpture ancienne me laisse rêveuse. Une femme sans tête ni bras, mais avec des ailes. Ne reste que son buste, prêt à prendre son envol. Victoire de Samothrace, précise la légende."

Commentaires

Les plus consultés

Salon du livre jeunesse, ou, comment avoir trop d'étoiles dans les yeux...